Prochain stage « Raku » : fabrication des objets le 27 avril et cuissons les 18 & 19 mai 2013.

Un peu d’Histoire :

La poterie RAKU naît au Japon, au XVI ème siècle, alors que Bernard Palissy invente en France ses  « rustiques figurines » .

Raku – prononcer « rakou » – est un mot qui signifie  » plaisir » en japonais et dont l’usage a été accordé à un maître potier, aux environs de 1582, en tant que marque patronymique. Ce céramiste avait créé un modèle particulier de bol pour la cérémonie du thé, et mis au point une méthode de cuisson qui privilégiait comme esthétique le culte du beau imparfait et la dissymétrie volontaire.

Les céramiques Raku sont introduites pour la première fois en Europe lors des grandes expositions internationales (1861, 1867, 1873, 1889). Elles entrent dès lors, en tant que poterie ethnographique, dans les collections du musée national de la céramique, à Sèvres.

raku japonais

Les cuissons Raku se développent en occident, dans la seconde moitié du XX ème siècle, sous l’influence de jeunes artistes qui adoptent sa puissante spontanéité, son respect du monde minéral et son expressivité intuitive.

TECHNIQUE du RAKU

On tourne, on modèle ou on sculpte un objet en terre. L’argile doit pouvoir résister aux chocs thermiques, aux variations brutales de température et, pour ce faire, on y incorpore préalablement de la chamotte ( argile cuite et broyée) ou du sable.

La poterie doit sécher lentement, plusieurs jours selon sa taille, son épaisseur et les conditions climatiques.

 

Pour la première cuisson, dite de dégourdi, la montée en température s’effectue à petite vitesse jusqu’ aux environ de 960°.

Une fois la poterie dégourdie, on la recouvre par trempage, arrosage, ou plus généralement au pinceau d’une ou plusieurs couches d’émail préparé préalablement.
Les émaux de base du raku se composent d’un nombre limité de matériaux : de la silice, du kaolin, du borax, une ou deux frittes produites dans le commerce (verres broyés de formule particulière) auxquels on  ajoute des colorants (oxydes métalliques, pigments ocrés).

L’émaillage est une étape complexe du processus raku qui donne au final de subtiles nuances de couleurs et tout un réseau de tréssaillage. Certaines parties de l’objet peuvent ne pas recevoir d’émail : il convient alors de les paraffiner.

Les émaux  raku fondent et se vitrifient à une température voisine de 1000°C.
La durée de cuisson varie entre 1 et 2 heures suivant la taille , le nombre de poteries enfournées et les conditions météorologiques du moment.

personnages du cirque

Une fois l’émail parvenu à la température désirée on ouvre le four et, à l’aide de grandes pinces métalliques, on extrait une à une les pièces que l’on met en contact avec de la paille, des copeaux de bois, de la sciure ou des feuilles mortes dans un récipient que l’on ferme pour obtenir une atmosphère sans oxygène : c’est l’enfumage.

Les effets obtenus sont stabilisés par trempage immédiat de l’objet dans un bac d’eau froide.
Un nettoyage minutieux de l’objet permet d’enlever tous les dépôts de carbone qui occultent l’émail.